A visiter
Lézardrieux
(Lezardrev) est chef lieu de canton.
La commune fait partie de l’arrondissement de Lannion, du département des Côtes d’Armor (Trégor – Bretagne).
ETYMOLOGIE
Lézardrieux vient de l’ancien breton « lez ar Dréo ou Drew » qui signifie « près du Trieux » ou de “les” signifiant “château” ou “cour”, “ar” signifiant “près de” et du nom de la rivière. Lézardrieux (Leshardrieuc) est cité, dès 1339, comme siège d’un prieuré (prieuré de Liscadreuc et Lezandre) de l’abbaye de Saint-Jacut. Il s’agit de l’ancien prieuré Saint-Jaguel encore surnommé prieuré Sainte-Madeleine de Lézardrieux. Les prieurs sont François le Vicomte (en 1618), Malo Raoulet (en 1634, en 1644), Le Coq (en 1652, en 1655), Guillaume Bessin (en 1677). La Trève de Lézardré (ou Lezandré) est mentionnée en 1484 (Arch. des Côtes d’Armor, 1E 217) et dépend de Pleumeur-Gautier. L’abbaye de Saint-Jacut possède jusqu’à la Révolution le prieuré de Liscadreuc et de Lezardre, mentionné dans un document ducal de 1339 et placé sous le patronage de sainte Marie-Madeleine.
A l’époque féodale est construit un château à motte, dont le lieu-dit Le Vieux-Château perpétue, semble-t-il, le souvenir. En 1509, les vestiges du château de Leshardré sont situés sur la rivière de Pontrieux, en la paroisse de Pleumeur-Gautier et en la trève de Leshardré (1E 1550). C’est au XIIIème siècle qu’on trouve mentionné le nom de Gautier de Leshardre qui fit vers 1225 abandon aux moines de Léhon de sa dîme de Lanleff. Allain de Leshardre est quant à lui, évêque de Tréguier de 1262 à 1275. La seigneurie est ensuite unie à celle de Pleudaniel.
On rencontre les appellations suivantes : Leshardre (au XIIIème siècle), Lesasdreau (en 1330), Lezardreu (vers 1330), Lesardre (en 1339 et en 1484), Lezhardre (en 1494, en 1582), Leshardrieu (au XVème siècle), Leshardrieuc (au XVIème siècle), Lesardray (au XVIème siècle), Lesardrieu (dès 1676) et Leshardrieux (au XVIIIème siècle). Lézardrieux apparaît dès 1783.
Nota : le 10 juin 1840, le premier pont suspendu est inauguré. Il remplace le bac de passeur de Saint-Christophe. Le pont, démoli en 1922, est reconstruit et receptionné le 18 mai 1925.
En passant le pont qui enjambe le Trieux, vous entrez maintenant dans le pays de Tregor.
Lézardrieux en est la première étape.
La longue marche que vous permet le chemin des douaniers sur la côte Est bordant la rivière vous offrira des panoramas sans cesse renouvellés sur un estuaire qui s’étire majestueusement.
En retrait de la mer mais baignée par les eaux de la Manche, Lézardrieux est perchée en bordure de l’estuaire du Trieux, rivière traversant la ville de Pontrieux et venant de Guingamp. Ses rives verdoyantes, le plus souvent bordées de rochers sur la rive gauche, peuvent vous mener à son embouchure et plus loin vers le sillon de Talbert ou face à Bréhat si vous empruntez la rive droite dont le relief plus adouci vous fera le plus souvent longer la rivière.
Aux portes de la Manche, devant Kermouster à l’Ouest et aux abords de l’allée couverte précédant Loguivy-de-la-Mer à l’Est, la côte déchiquetée et la mer parsemée de rochers vous offriront un panorama de toute beauté.
Cette petite ville, passage obligé pour la poursuite de votre découverte des côtes du Nord de l’Armorique, ne brille pas par un histoire marquante.
L’église Saint-Jean-Baptiste vit ses premières pierres scellées vers 1580. Remaniée de 1749 à 1758, elle est caractérisée par un clocher à deux tourelles typique de la région.
Un four à pain à Kermenguy (milieu du 18ème siècle), la fontaine de Kervoas (1739), la croix de Kerdavid (du 18ème siècle) ou le manoir de Traou-Bihan du 17ème siècle (mais propriété privée) peuvent être un but de promenade qui trouvera son point de chute à Kermouster.
Les Côtes d’Armor
L’Armor, pays où la mer est légende
En Côtes d’Armor, la mer rythme la vie. Les hommes évoluent ainsi dans un décor où l’océan laisse se découvrir des rivages infinis qui nous laisse libre de ramasser des coquillages ou simplement de contempler le rivage. Chaque vague qui déferle est le témoin d’une histoire vécue, chaque rivage une invitation au voyage.
Estuaire du Trieux
Ria boisée unique des Côtes d’Armor par laquelle les caboteurs remontaient par le passé jusqu’au port de Pontrieux, enchâssée entre les pentes du massif de Penhoat-Lancerf, la rivière du Trieux déroule ses méandres pour s’élargir en amont du pont de Lézardrieux puis se rétrécit à nouveau jusqu’à Loguivy pour s’ouvrir face à l’archipel de Bréhat. L’estuaire traverse sur son parcours sinueux une mosaïque de landes, de bois, de paturages et de prés salés, découvrant à marée basse d’importantes vasières semées d’îlots rocheux et fréquentées par de nombreux oiseaux. Des secteurs de landes ouverts sur les pentes encadrent le Trieux en de superbes fenêtres paysagères.
Le visiteur aura l’occasion d’y découvrir une faune et une flore forestière peu habituelles en Bretagne ainsi que des traces du passé avec une série de routoirs à lin récemment réhabilités par la commune de Plourivo. Le Conservatoire, avec l’appui de Natura 2000, participe activement au maintien de cette diversité par la réhabilitation des landes progressivement envahies par les pins maritimes.